• mon dernier cheveu noir avec quelques conseils aux anciens jeunes jean-louis fournier

    Je regarde une vieille photo.
    J’étais pas mal, avant.
    Pourquoi, chaque année, je me trouve de moins en moins bien ?
    Peut-être parce que c’est l’hiver ?
    Si vous passez l’hiver, vous verrez : l’été, c’est pareil.


    Vous savez comment on s’aperçoit qu’on est vieux ? Quand, même bronzé, on reste moche.

     

     

     

     

     

     

     

    Découvert avec Il a jamais tué personne, mon papa, Jean-Louis Fournier réitère ici en un court roman autobiographique (encore) ce qui m’avait tant plu. Avec humour et dérision, l’auteur, sans jamais adopter un ton narratif, mais en distillant anecdotes, observations  et maximes ironiques (là, c’est différent), nous emmène dans l’histoire de « sa » vieillesse, comme il nous avait embarqué dans son enfance.

     


    Petites phrases, à la limite quelquefois du poème en prose,  longues diatribes contre le jeunisme – tout est relatif, aucun chapitre n’excède la page- Fournier nous fait rire, adhérer à ses idées, réfléchir… sur un mode jamais sentencieux, mais plutôt irrévérencieux.

     


    On tourne rapidement les pages, on revient en arrière, on savoure les bons mots, la langue tout simplement,  on découvre l’homme derrière le mordant (il faut en profiter, tant qu'on en a !), et lorsqu’on a 40 ans comme moi, on commence –presque !- à s’y projeter.



    Bref : un vrai plaisir des mots pour un plaisir des pensées, tout en dédramatisant "l'âge mûr"...

     

    Le petit plus : L’auteur a collaboré avec Desproges à La Minute de M. Cyclopède (ça tombe bien, je suis une fan !).

     

    Mon dernier cheveu noir avec quelques conseils aux anciens jeunes, de Jean-Louis Fournier

     

     

     

     


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