• mon dernier cheveu noir avec quelques conseils aux anciens jeunes jean-louis fournier

    Je regarde une vieille photo.
    J’étais pas mal, avant.
    Pourquoi, chaque année, je me trouve de moins en moins bien ?
    Peut-être parce que c’est l’hiver ?
    Si vous passez l’hiver, vous verrez : l’été, c’est pareil.


    Vous savez comment on s’aperçoit qu’on est vieux ? Quand, même bronzé, on reste moche.

     

     

     

     

     

     

     

    Découvert avec Il a jamais tué personne, mon papa, Jean-Louis Fournier réitère ici en un court roman autobiographique (encore) ce qui m’avait tant plu. Avec humour et dérision, l’auteur, sans jamais adopter un ton narratif, mais en distillant anecdotes, observations  et maximes ironiques (là, c’est différent), nous emmène dans l’histoire de « sa » vieillesse, comme il nous avait embarqué dans son enfance.

     


    Petites phrases, à la limite quelquefois du poème en prose,  longues diatribes contre le jeunisme – tout est relatif, aucun chapitre n’excède la page- Fournier nous fait rire, adhérer à ses idées, réfléchir… sur un mode jamais sentencieux, mais plutôt irrévérencieux.

     


    On tourne rapidement les pages, on revient en arrière, on savoure les bons mots, la langue tout simplement,  on découvre l’homme derrière le mordant (il faut en profiter, tant qu'on en a !), et lorsqu’on a 40 ans comme moi, on commence –presque !- à s’y projeter.



    Bref : un vrai plaisir des mots pour un plaisir des pensées, tout en dédramatisant "l'âge mûr"...

     

    Le petit plus : L’auteur a collaboré avec Desproges à La Minute de M. Cyclopède (ça tombe bien, je suis une fan !).

     

    Mon dernier cheveu noir avec quelques conseils aux anciens jeunes, de Jean-Louis Fournier

     

     

     

     


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  • Sans un mot, de Harlan Coben

    Jusqu'à quel point connaît-on vraiment son enfant ? Mike et Tia ne cessent de se poser la question : leur fils Adam, seize ans, a changé. Réfugié dans sa chambre, il ne quitte plus son ordinateur.

     

    Malgré leurs réticences, Mike et Tia se décident à installer un logiciel de contrôle. Un jour, un e-mail inquiétant. Et Adam disparaît. Sans un mot... C'est alors que tout bascule.

     

     

     

     

     

     

     

    Harlan Coben est LE spécialiste des intrigues à tiroir, où l’on croise beaucoup de personnages, qui finalement vont se révéler avoir tous un point commun, un lieu de convergence  qui va dévoiler tout le nœud du mystère. Tout cela, je le sais depuis Ne le dis à personne à Juste un regard. Mais, je me fais encore piéger, il n’y a rien à faire !

     


    L’auteur à succès a le don de nous perdre –ou nous guider, c’est selon- dans les méandres de ses histoires ; on accroche vite, on a du mal à lâcher le roman… C’est fatal, et Sans un mot ne fait pas exception à la règle. Résultat, on ne s’ennuie pas une seconde, on croit aux personnages et on veut savoir le fin mot. L'intrigue file à 100 à l'heure, on perd le souffle et la raison, suspendu à chaque détour de pages pour trouver le moindre indice, qui fera pencher la balance d'un côté ou de l'autre de la solution...

     

    De plus, Harlan Coben aime bien faire intervenir des acteurs qu’on rencontre dans d’autres romans de son cru, comme Hester Crimstein (Du sang sur le green, par exemple) ou Paul Copeland et Loren Muse (Dans les bois), bâtissant ainsi un univers commun à ses polars, à l’instar de Michael Connelly. On a ainsi davantage encore un vrai sentiment d'immersion dans le petit monde de Sans un mot, et il est d'autant plus aisé de s'identifier aux personnages, en tant que parents, ou en tant qu'enfant, selon notre propre vécu, car tout cela, même si on est aux USA, nous parle de mille façons.



    Et pour couronner le tout, cette fois-ci, l’auteur américain explore le monde des ados, quand ceux-ci s’enferment dans leur monde entre internet et copains. C’est l’occasion pour lui de parler de technologies de surveillance comme les logiciels espions, la vidéo-surveillance de la nounou de son petit dernier ou le traçage d’un téléphone portable sur internet… critique d’une société qui a peur ?



    Bref : une bonne intrigue, et donc un bon polar.

     


    Le petit plus : La page Bibliomania qui lui est consacré, et donc des avis et des liens vers d'autres chroniques de bloggo-lecteurs, est consultable sans modération ici.


    Sans un mot, de Harlan Coben Hold Tight Harlan Coben Hold Tight Harlan Coben                    Hold Tight Harlan Coben


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  • mercy thompson 6 la marque du fleuve patricia briggsMercy et Adam passent leur lune de miel au bord de la Columbia. Tout devrait être parfait, mais une présence maléfique hante les eaux, emportant des vies innocentes.


    Mercy est une marcheuse : elle peut voir les fantômes. Et voilà que l'esprit de son père, mort avant sa naissance, décide de lui rendre visite.


    Il est temps pour elle de renouer avec son héritage pour affronter la diablesse de la rivière.

     

     

     

     

    Retrouver Mercy à la veille de son mariage est une bonne façon de renouer avec notre héroïne après  ces quelques mois à attendre la parution de La Marque du fleuve. Bien évidemment, notre changeuse ne fait rien comme les autres, et a le don de s’attirer des ennuis, même en voyage de noces !

     


    On a donc encore droit à un opus mouvementé, plein de magie, mais aussi rempli de l’amour entre Mercy et Adam, et de moments plus calmes où la jeune femme va aller à la découverte de ses origines, rencontrer d’autres changeurs également…

     


    En conséquence, il est difficile de lâcher ce roman avant la fin, tant les informations sont nombreuses, tout en étant diverses ! Et pourtant, point de saturation car Patricia Briggs a su articuler le sixième opus des aventures de Mercy Thompson de telle sorte qu’on prend beaucoup de plaisir à sa lecture, sans ennui (ça vous vous en doutiez !) mais surtout sans se perdre.

     

    L'intrigue est dense, profonde également à l'image de ce fleuve dans lequel semble régner un monstre d'un genre bien particulier, effrayant à maints égards -si vous aimez les films où les héros sont poursuivis par un crocodile géant, des araignées plus velues que jamais, vous serez servis ici ! Il en résulte des scènes d'action angoissantes, et si notre héroïne est poursuivie  jusque dans ses rêves, vous le serez aussi pour peu que vous soyez un peu sensible à ce genre d'histoires...

     

    Bref : un volet de Mercy Thompson bien rempli tant en action qu'en émotions, révélations et autres surprises et qui nous fait plonger dans les légendes amérindiennes.

     

    Le petit plus : se retrouver dans des aventures moins branchées sur la meute, les loups-garous, les vampires, et bien plus centrées sur le personnage dont la série porte tout de même le nom !

     

    mercy thompson 6 river marked patricia briggs

     

    combat d'auteurs round 2Mercy Thompson # 6 : La Marque du fleuve, de Patricia Briggs

    Mercy Thompson # 6 : La Marque du fleuve, de Patricia Briggs

     

     

     

     

     

      


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  •  Bienvenue chez une dévoreuse de mots !

     

    Après plus de deux ans passés sur unblog.fr, j'ai finalement décidé de déménager mon blog... En effet, depuis décembre et suite à une évolution de ma plateforme (qui pourtant me plaît bien, mais génère beaucoup de bugs, et dont les fonctionnalités ne sont pas tout à fait au point notamment au niveau de la présentation), j'ai tergiversé, tenu bon, hésité encore, puis finalement, j'ai pris ma décision !

     

    Me voici donc sur eklablog, pour un nouveau blog, très proche graphiquement de l'ancien, très paramétrable aussi... Il s'appelle toujours Lire et Delires, et seule son adresse a changé. Pour le reste, le ton reste le même, les lectures toujours aussi nombreuses et variées, agrémentées de partenariats, de challenges, de lectures communes...

     

    Alors, bienvenue chez mon moi, mon nouveau chez-moi, toujours aussi dévoreuse de mots !

     


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  • Betty, d'Arnaldur Indridason

    Dans ma cellule je pense à elle, Bettý, si belle, si libre, qui s’avançait vers moi à ce colloque pour me dire son admiration pour ma conférence. Qui aurait pu lui résister…

    Ensuite, que s’est-il passé ? Je n’avais pas envie de ce travail, de cette relation. J'aurais dû voir les signaux de danger. J'aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait. J'aurais dû… J'aurais dû… J'aurais dû…


    Je me remémore toute notre histoire depuis le premier regard...

     

     

     

     

     

    Ou comment prendre une claque ! Très difficile de parler de ce polar plutôt hors-norme sans dévoiler l’intrigue. Alors, je vous dirai simplement qu’il faut le lire ABSOLUMENT.

     


    Parce que, si le rythme est celui d’un roman nordique, comme dans la série consacrée au Commissaire Erlendur Sweinsson, c’est aussi celui d’une machination, à plus d’un titre. L’auteur nous manipule, tout comme certains de ses personnages en manipulent d’autres, et je vous assure que lorsque tombent les révélations, c’est un choc. J’en suis restée baba, comme deux ronds de flan, bref : abasourdie.

     


    Si l’intrigue en elle-même peut vous sembler assez simple, la manière dont  elle est menée est tout simplement magistrale : le lecteur tombe dans un piège de toute beauté, et c’est ce qui fait de Betty un polar très réussi.

     


    L’ambiance est noire, pesante, on sent les cumulus s’amonceler au fur et à mesure du récit au-dessus des protagonistes de Betty, on a mal aux tripes rien qu’à lire ce drame qui se joue devant nos yeux. Le dénouement est aussi dur à digérer que le reste, et on en est quitte pour un lot de tensions, de contractures et de grincements de dents...

     

    Bref : un petit bijou de roman noir, à l'islandaise, à lire en sirotant un café bien corsé, car il faudra avoir les nerfs solides pour supporter tout ce suspens !

     

    Le petit plus : une petite allusion à notre cher Erlendur au détour d'une page, occupé sur une autre affaire, L'homme du Lac si je ne me trompe.

     

    Betty, d'Arnaldur Indridason challenge coup de coeur

     




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