• l'étrange vie de nobody owens neil gaimanNobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois.


    Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux...

     

     

     

     

    Tout commence comme un conte de fées, où le méchant, tout de suite, frappe... mortellement ! Et puis, là, un petit bonhomme, un bébé qui marche tout juste, s'échappe, et une aventure fabuleuse, fantastique, commence, pour lui, pour les habitants d'un cimetierre, et pour le lecteur...

     

    A l'instar de Coraline, Neil Gaiman a su m'accrocher dès les premières pages de son roman : happée par la poésie, par la cruauté aussi, par la beauté des mots, et par une histoire très convaincante, j'ai eu du mal à reposer mon livre pour reposer mes yeux. Nobody Owens est loin d'être Personne, je vous l'assure ! Une fois que vous aurez mis le nez dans son existence hors-norme, peuplée de fantômes, de sorcières, goules, métamorphes et autres créatures auxquelles l'auteur américain donne vie sous un angle inhabituel, ce garçon vous hantera proprement.

     

    C'est que notre héros a, certes, de nombreuses qualités, mais également des défauts, et même les défauts de ses qualités : il se dégage ainsi de L'Etrange Vie de Nobody Owens un parfum de véracité, de sincérité et d'honnêteté, qui crée en les lecteurs une résonnance. De quoi nous tenir au bout de votre plume, n'est-ce pas, M. Gaiman ?

     

    Les aventures de notre jeune garçon se déroule au long des années, où il fait son éducation, son apprentissage au milieu des morts, et où une petite surprise va venir se glisser, un inattendu là où personne ne le prévoyait. Sur lui, planent des dangers dont on ne connaît sinon la nature, tout du moins les raisons... Tenue en haleine par un récit très simple (attention, je n'ai pas dit simpliste), dans une langue et un style évocateurs, collant parfaitement à l'intrigue et à l'ambiance, j'ai eu souvent le souffle court... jusqu'à la fin !

     

    Bref : un roman fantastique tout aussi convaincant que Coraline, pour moi !

     

    Le petit plus : c'est si imagé, si vivant (oui, ça peut paraître paradoxal vu le lieu !), que je comprends très bien que Disney en ait acheté les droits... ce sera sûrement Henry Selick (L'étrange Noël de Mr Jack, Coraline) qui le réalisera !

     

    Qu'en pensent mes cop's de LC ? C'est par ici que ça se passe...

     

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  • Les Portes du Secret # 2 : Le souffle d'émeraude, de Maria V. SnyderUne année, une seule. C’est le temps dont dispose Elena pour développer ses pouvoirs de magicienne. Mais le parcours est semé d’embûches. Les détracteurs d’Elena cherchent à la manipuler, voire à la détruire.

    Triomphera-t-elle de la jalousie des Magiciens, de la traîtrise du Prince exilé, et de la haine que lui voue son frère ? Libre et rebelle, elle poursuit sa quête. Avec pour allié le mystérieux Valek qui lui insuffle, en pensée, la force de devenir elle-même…

     

     

     

     

     

    Après un bon moment passé avec le premier opus des Portes du Secret, c'est sans aucune hésitation que je me suis inscrite à la Lecture Commune de la suite de la trilogie de Maria V. Snyder. Bien m'en a pris, car l'univers développé par l'auteur dans Le Poison Ecarlate nous entraîne cette fois-ci à Sitia, où règne cette magie bannie d'Ixia.

     

    Elena fait connaissance avec sa famille, et renoue donc peu à peu avec un passé -sa prime enfance- qui a disparu de sa mémoire. C'est l'occasion pour nous de découvrir une famille typique de Sitia, qui nous conforte dans l'idée d'un monde fantasy du type médiéval. Les talents des uns et des autres sont assez fascinants, et nous racontent à eux seuls une partie de la fresque dépeinte par Maria V. Snyder.

     

    Très vite, nous découvrons la capitale de cette contrée, avec son école de magie -j'ai eu peur un moment de me retrouver dans un succédané de Harry Potter, mais que nenni ! - mais aussi son fonctionnement avec ses castes, ses traditions et sa façon de penser. Et bien évidemment, l'aventure ne serait pas complète si Elena ne se découvrait peu à peu de nouveaux talents, tout en étant plongée jusqu'au cou dans complots, embrouilles, et donc ennuis.

     

    Si l'univers est convaincant (les Tisseurs d'Histoires, personnellement, j'ai adoré), l'intrigue concocté par l'auteur est convaincante, et voir les aptitudes des uns et des autres à son service est plus que plaisant. Plus on s'enfonce dans le récit, et plus il est difficile de s'en détacher. Un vrai page-turner !

     

    Le style est toujours aussi efficace, clair et simple sans être simplissime ou facile, et l'auteur sait aussi bien décrire ses personnages que les décors, tout comme imaginer des dialogues qui ne soient pas des montagnes de niaiseries, comme on pourrait s'y attendre avec une collection Harlequin. Mais déjà, Darkiss a fait ses preuves avec le premier volet, et ne fait que confirmer la bonne impression qui était déjà la mienne.

     

    Bref : un roman fantasy qui joue bien son rôle au sein de la trilogie, et qui est plus que plaisant à lire !

     

    Le petit plus : Valek, Valek !!!!!

     

    Qu'en ont pensé mes cop's de LC ? C'est par ici que ça se passe !

     

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  • mr peanut adam rossDavid Pepin a toujours aimé sa femme, Alice. Impossible pour lui de concevoir sa vie sans elle. Pourtant, depuis quelque temps, il rêve de sa mort... Mais peut-on être coupable des rêves que l'on fait ?

    Le problème, c'est qu'Alice meurt. Réellement. Pour les deux inspecteurs en charge de l'enquête, David apparaît aussi suspect qu'il est désemparé. Mesurant sa culpabilité à l'aune de leur propre histoire conjugale, il leur devient clair que son rôle ne se limite pas à celui du mari inconsolable...

     

     

     

     

    Si vous avez envie de lire un roman policier différent des autres, n’hésitez pas, saisissez-vous de celui-ci. C’est un vrai objet littéraire, avec mise en abyme permanente, avec le travail d’écrivain au centre de l’intrigue, mais aussi une belle dissection, en live, des rapports amoureux…

     

    On passe de longs moments avec chacun des trois hommes, dont pourtant David est le cœur, on pourrait presque dire d’ailleurs chœur, car chacune de ces histoires, chacun de ces mariages se font écho, entonnant un chant choral mystérieux et envoûtant, au charme hypnotisant. Trois histoires d’amour vues par les hommes, trois histoires où les époux peinent dans tous les sens du terme dans leur vie de couple, pour semble-t’il différentes raisons, mais finalement c’est un tout : comment vit-on ensemble toute une vie, en s’aimant de bout en bout, en toute honnêteté ?

     

    Pourtant, le côté polar, me direz-vous ? Où est-il ? Il est d’abord dans le mystère de la mort d’Alice, puis les deux inspecteurs en charge de l’enquête vont nous mener sur des sentiers inattendus ; on va notamment rencontrer l’homme dont l’histoire vraie a inspiré la célèbre série TV, Le fugitif. Le présent va peu à peu s’effacer au profit d’une plongée dans le passé, quand tout a commencé : les rencontres, les premiers émois, puis la vie tout simplement…

     

    Je parlais de mise en abyme, au début de cette chronique… Mais l’auteur ne s’est pas contenté de nous balader dans la sienne, il nous a également embarqué dans celle d’un autre, celle d’un grand cinéaste, M. Alfred Hitchcock… C’est assez hallucinant, comment la construction de Mr. Peanut répond parfaitement à la biographie et l’œuvre du réalisateur, un hommage sans nul doute, mais très habile, et dont on a discerne mal les contours au prime abord, tant c’est habile.

     

    Parce que Mr. Peanut, ce n’est pas un roman froid (et pourtant, il est cruel, et grinçant), où l’on peut voir les ficelles utilisées par Adam Ross, loin de là ! C’est bouillant d’émotions : amour, colère, désir, répulsion, culpabilité, déception, dégoût, pardon, compréhension… Et c’est peu à peu, lentement, que se dévoile le nœud de ce roman à part, noir dans l'âme. On repose le livre avec une boule au creux de l’estomac, la gorge serrée, la tête un peu à l’envers : démêler le vrai du faux, distinguer le réel que reflète le miroir, pas évident… La tête me tourne, et j’ai pris une claque bien méritée : je n’ai pas réussi à décrocher, en proie à une espèce de voyeurisme, motivée par le sens du devoir de tout lecteur : connaître le fin mot, avoir des réponses à mes interrogations.

     

    Au final, j’aurais assisté à trois mariages, non quatre, peut-être cinq si je lis les remerciements de l’auteur…  Et si, je n’en avais vu qu’un ?  Adam Ross nous renvoie à nos propres réalités, à nos mirages, à nos craintes, à nos rêves les plus fous, à nos angoisses, et à nos fantasmes délirants…  Et si, un jour, le rêve prenait forme, au-delà de toute logique ? Et si, un jour, nous devenions des personnages de roman ?

     

    Je vous laisse juge en vous recommandant vivement Mr. Peanut, vous laissant aller à la rencontre de ses héros, finement portraitisés et fascinants… Ils pourraient être nous ! Et pourtant, la trame romanesque les emporte, et nous avec !

     

    Bref : un polar psychologique très habile, et surprenant du premier au dernier mot, parce qu'un roman avant tout.

     

    Le petit plus : pour une première oeuvre, c’est un vrai coup de maître !

     

    Sur l'idée de la mise en abyme : Les Fleurs de l'ombre, de Steve Mosby - La forêt des ombres, de Franck Thilliez - Thérapie, de Sebastian Fitzek - La commissaire n'aime point les vers, de Georges Flipo - Le dos au mur, de Christophe Lambert.

     

     

    Mr. Peanut, d'Adam Ross Mr. Peanut, d'Adam RossMr. Peanut, d'Adam Ross

     

     

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  • A comme association 2 les limites obscures de la magie pierre botteroElle s’appelle Ombe, est lycéenne à Paris et adore la moto. Elle a aussi l’incroyable pouvoir d’être incassable ou presque. C’est pourquoi L’Association l’a recrutée comme agent stagiaire.


    Une stagiaire de choc, qui fait des débuts remarqués en explosant une bande de gobelins devant tous ses camarades de classe. Le problème ? La discrétion est une obligation absolue au sein de L’Association, comme le lui rappelle Walter, son directeur. Et à force de foncer tête baissée, Ombe l’incassable risque fort de comprendre ce que « ou presque » veut dire.

     

     

     

     

    Après avoir lu le premier volet d’A comme Association, mettant en scène Jasper, et même si je n’étais pas totalement convaincue, je me suis laissée tenter par Les limites obscures de la magie, écrit cette fois-ci par Pierre Bottero, histoire de voir un peu plus loin…

     

    Et je dois dire que j’ai aimé ce volet… L’humour de Bottero, dont c’était ma première lecture –mais certainement pas la dernière, même si le monsieur est décédé au grand dam de ses nombreux fans-, m’a bien plus charmée que celui d’Erik L’Homme (dont pourtant j’avais adoré la série Phaenomen). Ici, nous suivons Ombe, dont les missions pour l’Association se déroulent en parallèle de celles de Jasper, dans La Pâle Lumière des Ténèbres.

     

    Ombe est un personnage fort, plus que celui de son alter ego masculin, et à la particularité assez étonnante : peu douée pour la magie, contrairement au jeune héros, elle est une vraie combattante, presque incassable. Elle est drôle, casse-cou, grande gueule, aventurière,  indépendante… et très efficace !

     

    Côté récit, on alterne au départ entre l’action présente –les missions de la demoiselle à moto- et des flash-backs sur son enfance, son adolescence, pour très vite se centrer sur LA mission dont on sent qu’elle va être le nœud de l’intrigue générale des aventures d’Ombe.

     

    L’ensemble est franchement sympathique, ça se lit très vite, c’est bourré de références (certainement  parce que les deux auteurs de la série se sont mis d’accord sur l’univers et l’ambiance générale), et on ne voit pas le temps passer. Un autre côté positif, c’est qu’on découvre Jasper par le regard de notre héroïne, et que si, au départ, cela confirme mes premières impressions, au final, le jeune homme m’apparaît sous un nouveau jour, beaucoup plus sympathique, plus en phase aussi avec le parti pris de la saga.

     

    Bref : un deuxième opus, écrit en parallèle du premier, qui le complète à merveille, et donne envie d’aller plus loin.

     

    Le petit plus : le style Bottero est vraiment efficace, et parle aussi bien aux jeunes qu’aux moins jeunes !

     

    Qu’en ont pensé les cop’s de la LC ? C’est par ici que ça se passe…

     

     

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  • hunger games 2 l'embrasement suzanne collins

    Après avoir gagné les Jeux de la Faim, Katniss Everdeen et Peeta Mellark retournent dans leur district. Alors que la "tournée de la victoire" dans le pays est sur le point de commencer, elle est visitée par le président de Panem. Il explique que le tour qui leur a permis de sortir tous deux vainqueurs des jeux, considéré comme un acte de rébellion envers le Capitole, donne des idées aux 12 districts du pays.


    Il la menace de tuer son meilleur ami, Gale, si elle ne peut prouver à tout Panem que son acte n'était pas une provocation, mais un acte irréfléchi commandé par son amour fou pour Peeta.

     

     

     

    J’ai ouvert ce deuxième volet à peine le premier refermé –il est en effet souvent frustrant pour moi de devoir attendre lorsque je lis une série… Je ne l’ai pas regretté, car je l’ai trouvé globalement meilleur. En effet, outre le rythme plus convaincant du roman, l’intrigue est franchement plus prenante. Suzanne Collins a bien construit l’univers de Hunger Games et ici, on passe aux choses sérieuses.

     

    Je ne dis pas que le premier volet  souffrait d’une faible intrigue, non, loin de là, mais l’auteur y a posé les bases de toute sa trilogie, et à présent, on entre dans le cœur de l’histoire. Nos héros sont revenus triomphants, ils gèrent l’après-Jeux, avec tout ce que cela peut comporter de surprises et de rebondissements.

     

    Si auparavant, on avait bien compris la main mise du Capitole sur les Districts, maintenant on le vit plus intensément… Le totalitarisme et le cynisme de la caste dirigeante apparaissent dans toute leur horreur, et on se surprend à prendre fait et cause avec ardeur pour les habitants sous la domination des nantis. Mais Suzanne Collins s’est bien gardée d’être manichéenne, et L’embrasement y gagne des accents de véracité bien agréables à lire.

     

    Il est difficile et compliqué à chaque fois de faire une chronique sur une suite de série, et cette fois-ci ne déroge pas à la règle... Mais il me suffit peut-être de vous dire qu'une fois le livre reposé, je me suis dit que je le trouvais bien supérieur au premier opus. On rencontre de nouveaux personnages, on découvre d'autres aspects des personnalités des héros du précédent volet... et le tout donne un roman dense et intéressant.

     

    Bref : un deuxième opus très séduisant, plus que le premier !

     

    Le petit plus : Suzanne Collins a été prolixe en trouvailles ici... je vous laisse aller à leur rencontre en vous invitant à lire cette très bonne trilogie dystopique.

     

    Qu'en ont pensé mes cop's de LC ? C'est par ici que ça se passe !

     

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