Jasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l'adresse ultra secrète de l'Association.
L'organisation a repéré chez lui des aptitudes certaines pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire. Armé d'une bombe lacrymogène au jus d'ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue. Attention au retour du jet d'ail !
Ayant beaucoup aimé la trilogie Phaenomen d'Erik L'Homme, je me suis lancée à l'occasion d'une lecture commune dans l'aventure d'A comme Association, un projet commun entre cet auteur et Pierre Bottero, disparu depuis.
J'avoue être restée légèrement sur ma faim... Le roman, court, est bourré de blagues un peu lourdes façon ado boutonneux obsédé par les filles, qui joue de la cornemuse (!?!!) dans un groupe de copains non moins boutonneux et non moins intéressés par la gent féminine, d'épisodes d'autocongratulations étant donné que Jasper, le héros, passe son temps à se faire passer des savons par ses supérieurs...
Alors, oui, il peut quelquefois nous taper sur le système, Jasper, avec ses considérations, son langage, ses balourdises, mais il peut être aussi drôle quelquefois, très impliqué dans ses missions, tout en restant un jeune lycéen aux envolées lyriques et à la curiosité dévorante.
Mais, il reste de jolis jeux de mots, l'installation d'un univers qui n'est celui d'aucun des deux auteurs habituellement, où l'on lit L'Immonde Ewilan, ou Oui-Oui contre les vampires, où le siège de l'Association se situe Rue du Horla... et surtout des formules magiques en haut elfique, puisé dans le génie de Tolkien, traduites en français plus que familier.
L'intrigue, mince au premier abord, est celle d'un premier opus qui met en place celle d'une série de huit tomes prévus, et on peut donc passer sur les quelques défauts, comme la rapidité de certaines actions, au profit de la construction de la mythologie entre les Normaux, les Anormaux et les Paranormaux, et en particulier de la magie, basée sur la nature, les éléments et des rituels.
Par ailleurs, A comme Association est clairement une série de romans jeunesse où le lecteur rencontrera moultes créatures fantastiques (vampires, démons, loups-garous), sans parler des sorciers et magiciens, ni de ceux dont on n'a pas encore fait connaissance.
Mon reproche, et ma déception, vient certainement que Phaenomen, pourtant classé jeunesse et fantastique également, portait bien plus de noirceur et de nuances que La Pâle Lumière des Ténèbres, dont j'attendais peut-être finalement trop.
Bref : un premier opus qui se lit vite, et qui met en place un univers fantastique destiné à un jeune public, qui sera sûrement sensible à son humour.
Le petit plus : le deuxième volet, consacré à Ombe, autre jeune stagiaire de l'Association, devrait permettre d'avancer plus dans la saga et dans l'intrigue générale.
Et la Lecture Commune ? Retrouvez les avis des autres participants !