• le dernier jardin 2 fugitive lauren destefano

     

    Rhine rêvait de liberté... Elle s'est enfuie de sa prison dorée avec son ami Gabriel. Dans un monde impitoyable où l'espérance de vie ne dépasse pas vingt-cinq ans, la malveillance des hommes est pire que la mort.


    Échappée d'un enfer pour plonger dans un autre, Rhine devra faire preuve d'un courage exemplaire pour accomplir son rêve de liberté et et profiter des quelques instants qui lui restent à vivre.

     

     

     

     

     

    L’inconvénient avec les séries, c’est que quand on commence et qu’on a aimé, on doit continuer… pas cool pour le porte-monnaie ! Et avec Le Dernier Jardin, je peux déjà vous dire que j’ai envie (encore) de poursuivre l’aventure commencée avec Ephémère.

     

    Ici, avec Fugitive, j’ai retrouvé avec plaisir Rhine et son univers si sombre… J’ai particulièrement apprécié la façon dont l’auteur nous emmène dans d’autres lieux que ceux du premier volet, où l’on découvre ainsi d’autres façons de vivre dans cette Amérique dominée par un sentiment d’imminence, celle de la mort –contrairement (et je sais que je me répète) à La Déclaration de Gemma Malley.

     

    Avec talent, Lauren DeStefano fait planer constamment des nuages noirs sur ses héros, et même lorsque Rhine se retrouve dans l’atmosphère si colorée de Madame (je vous laisse découvrir ce personnage hallucinant et son petit monde digne de Freaks), les pages de Fugitive, comme l’air où surnage notre héroïne, sont saturées d’une brume, d’une fumée inquiétante. Une vraie chape de plomb !

     

    L’auteur développe ainsi le fil de son intrigue, nous dévoilant des pans de mystère ici ou là, des aspects des personnages également, et je ne me suis pas ennuyée une seconde, même si l’action n’est pas toujours au rendez-vous, car ma curiosité n’a jamais été complètement satisfaite : Lauren DeStefano a su maintenir mon attention tout du long, essentiellement grâce à l’ambiance et aux sensations, aux émotions que Rhine nous confie.

     

    Le roman bascule sur la fin dans une horreur incroyable, comme on pouvait le pressentir, au vu de l’impression constante de malaise qui nous accompagne à chaque détour de phrase. Et se termine sur un cliffhanger à se ronger les ongles !

     

    Bref : un deuxième opus très réussi, au rythme maîtrisé et  aux fortes sensations.

     

    Le petit plus : une écriture intelligente, et très « empathique ».

     

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  • (Serge Lehman présente) La guerre des règnes, de J-H. Rosny aînéCe recueil comporte quatorze récits dont le mythique La Guerre du feu. Il est dirigé et commenté par Serge Lehman, le meilleur essayiste de science-fiction contemporain.


    On doit à Rosny aîné, outre la création de l’académie Goncourt, l’invention du roman préhistorique, mais aussi les premiers chefs-d’œuvre de science-fiction moderne en droite ligne d’H.G. Wells, dont il anticipa même parfois les thèmes.

     

     

     

     

     

     

    Rude mission que de lire en un mois les quelques 700 pages de ce recueil de l'oeuvre de Rosny aîné, mais que j'ai accepté de fort bon gré... Mais je vous conseille néanmoins, de prendre le temps de pauses entre chaque, afin de savourer au mieux les différents univers que propose l'auteur.

     

    On rentre dans le vif du sujet dès le départ avec La Guerre du Feu, et j'avoue que j'ai été bluffée ! Le style du précurseur du roman préhistorique est si imagé, que chaque scène est vivante ! On sent le vent souffler dans les herbes, respirer les hommes, et les sentiments qui les habitent en viennent à nous agiter également... Précis, avec force détails, on se retrouve plongé en pleine course au feu, élément vital s'il en était pour la tribu qu'on découvre hagarde, au début du roman. Le reste est à l'avenant...

     

    Ensuite, on avance dans le temps... car Rosny aîné régale le lecteur avec des thèmes universels, anticipant sur des questions écologiques, plaçant l'Homme au coeur du "débat" : qu'est-ce que le progrès pour l'humanité ? quelle place pour celle-ci ? la nature doit-elle se plier à l'homme ou l'inverse ? Le tout nous est narré le plus souvent de façon épique, et l'on se retrouve souvent en plein roman d'aventures, même s'il est visionnaire, futuriste.

     

    Bref : une vision de l'humanité au travers des siècles, depuis la préhistoire jusqu'à un lointain futur, depuis les débuts du roman préhistorique jusqu'au space opera (eh oui, on va sur Mars, en 1925, bien plus loin que la Lune avec Jules Verne), dans un style vivace.

     

    Le petit plus : Serge Lehman nous offre quelques 30 pages autour de l'auteur et de son oeuvre, qui nous les rendent plus familiers et les remet dans leur contexte historique. Et bien sûr, n'hésitez pas à regarder l'excellente adaptation de La Guerre du Feu, par Jean-Jacques Annaud !!

     

    Merci qui ? Merci à Livraddict et aux éditions Bragelonne pour cet exemplaire, qui renoue avec la collection Trésors de la SF !

     

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  • Starters 1 lissa priceDans un futur proche : après les ravages d’un virus mortel, seules ont survécu les populations très jeunes ou très âgées : les Starters et les Enders. Réduite à la misère, la jeune Callie, du haut de ses seize ans, tente de survivre dans la rue avec son petit frère.

     

    Elle prend alors une décision inimaginable : louer son corps à un mystérieux institut scientifique, la Banque des Corps. L’esprit d’une vieille femme en prend possession pour retrouver sa jeunesse perdue.

     

    Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu…

     

    Le genre dystopique est à la mode, même si je l'ai découvert il y a déjà quelques années, et je ne pouvais qu'aller voir -ou plutôt lire- ce que Starters avait dans le ventre ! Je dois dire que je n'ai pas été déçue, conquise que j'ai été par l'ambiance et le monde assez désespéré et désespérant que nous dépeint Lissa Price.

     

    L'univers créé ici me fait relativement penser à celui de Gemma Maley dans sa trilogie de La Déclaration : en effet, jeunes et vieux sont devenus quasiment des ennemis, à ceci près que dans Starters, lorsqu'il s'agit de la caste la plus riche (un des poncifs du genre, où les plus aisés dominent les pauvres) elle a recueilli ses petits-enfants, sur lesquels elle veille comme sur la prunelle de ses yeux.

     

    A situation désespérée, La Banque des Corps offre une solution miracle... Notre jeune héroïne, Callie, va y recourir et nous allons découvrir avec elle les dessous de cette drôle "d'avancée technologique". Les arcanes de l'entreprise vont nous révéler les tenants et les aboutissants de cette nouvelle société post-apocalyptique. L'intrigue tient bien la route -elle est, de plus, à plusieurs niveaux, et donc riche en rebondissements, révélations, actions et suspens-  et les personnages que nous cotoyons sont bien dépeints, plutôt finement, et l'auteur évite l'écueil du manichéisme (ouf !).

     

    Le gros point positif de ce premier volet (a priori, c'est une duologie), c'est vraiment le propos dystopique en lui-même : on est face à des questions d'ordre éthique, que je rapprocherais pour ma part d'un autre roman du genre, Les fragmentés, même si les deux livres ne sont pas des copies conformes, loin de là ! Toucher à l'idée de la séparation du corps et de l'esprit, c'est quand même se confronter à toute une éducation religieuse et à des interrogations philosophiques...

     

    Bref : une dystopie prenante, avec sa part d'émotions (même si je n'en ai pas encore parlé !), et qui nous laisse sur notre faim avec de quoi nous triturer les méninges !

     

    Le petit plus : en attendant la suite, l'éditeur a sorti -gratuitement !- Le Portrait d'un Starter en version numérique, afin de découvrir plus avant l'univers créé par Lissa Price.

     

    Qu'en ont pensé mes cop's de LC ? C'est par ici que ça se passe !

     

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  • hunger games 2 l'embrasement suzanne collins

    Après avoir gagné les Jeux de la Faim, Katniss Everdeen et Peeta Mellark retournent dans leur district. Alors que la "tournée de la victoire" dans le pays est sur le point de commencer, elle est visitée par le président de Panem. Il explique que le tour qui leur a permis de sortir tous deux vainqueurs des jeux, considéré comme un acte de rébellion envers le Capitole, donne des idées aux 12 districts du pays.


    Il la menace de tuer son meilleur ami, Gale, si elle ne peut prouver à tout Panem que son acte n'était pas une provocation, mais un acte irréfléchi commandé par son amour fou pour Peeta.

     

     

     

    J’ai ouvert ce deuxième volet à peine le premier refermé –il est en effet souvent frustrant pour moi de devoir attendre lorsque je lis une série… Je ne l’ai pas regretté, car je l’ai trouvé globalement meilleur. En effet, outre le rythme plus convaincant du roman, l’intrigue est franchement plus prenante. Suzanne Collins a bien construit l’univers de Hunger Games et ici, on passe aux choses sérieuses.

     

    Je ne dis pas que le premier volet  souffrait d’une faible intrigue, non, loin de là, mais l’auteur y a posé les bases de toute sa trilogie, et à présent, on entre dans le cœur de l’histoire. Nos héros sont revenus triomphants, ils gèrent l’après-Jeux, avec tout ce que cela peut comporter de surprises et de rebondissements.

     

    Si auparavant, on avait bien compris la main mise du Capitole sur les Districts, maintenant on le vit plus intensément… Le totalitarisme et le cynisme de la caste dirigeante apparaissent dans toute leur horreur, et on se surprend à prendre fait et cause avec ardeur pour les habitants sous la domination des nantis. Mais Suzanne Collins s’est bien gardée d’être manichéenne, et L’embrasement y gagne des accents de véracité bien agréables à lire.

     

    Il est difficile et compliqué à chaque fois de faire une chronique sur une suite de série, et cette fois-ci ne déroge pas à la règle... Mais il me suffit peut-être de vous dire qu'une fois le livre reposé, je me suis dit que je le trouvais bien supérieur au premier opus. On rencontre de nouveaux personnages, on découvre d'autres aspects des personnalités des héros du précédent volet... et le tout donne un roman dense et intéressant.

     

    Bref : un deuxième opus très séduisant, plus que le premier !

     

    Le petit plus : Suzanne Collins a été prolixe en trouvailles ici... je vous laisse aller à leur rencontre en vous invitant à lire cette très bonne trilogie dystopique.

     

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  • le dernier jardin tome 1 éphémère lauren de stefanoQue faire de sa vie quand on connaît la date exacte de sa mort ?
    Les scientifiques ont créé des enfants génétiquement parfaits, immunisés contre toutes les maladies. L'humanité a cru voir son avenir assuré...jusqu'au jour où le verdict accablant est tombé. Ces jeunes gens ont une espérance de vie incroyablement courte : 25 ans pour les hommes, 20 ans pour les femmes, sans exception. Dans ce monde désolé, des jeunes filles sont kidnappées et contraintes à des mariages polygames pour la survie de l'espèce.
    Rhine, âgée de seize ans, a été enlevée de force à son frère. Elle se réveille enfermée dans une prison dorée, un manoir où des serviteurs veillent à ses moindres désirs. Malgré l'amour sincère de son mari et la confiance qui s'instaure petit à petit avec ses sœurs épouses, Rhine n'a qu'une idée en tête : s'enfuir de cet endroit.

     

    Quelle société pessimiste, sans grand espoir et donc infiniment triste que celle imaginée par Lauren DeStefano ! Je crois véritablement que c'est l'ouvrage de dystopie le plus noir que j'ai lu jusque là. Vivre dans un monde où l'espérance de vie est de 25 ans pour les garçons et 20 ans pour les filles... où le seul destin est de servir de reproducteurs pour une humanité qui cherche à en finir avec le virus qui les tue.

     

    Comme dans la saga de Gemma Malley, La déclaration, la science a trouvé le remède à toutes les maladies, créant une génération d'hommes et de femmes invulnérables, la Première Génération, la différence réside ici en ce qu'ils sont incapables d'avoir des enfants qui ne soient pas victimes de ce fameux virus mortel. Rhine et son jumeau, Rowan, font partie de ces jeunes, et, orphelins, se cachent, tentant de survivre jusqu'à leur mort programmée...

     

    Vraiment, c'est une drôle d'existence, une philosophie de vie bizarre qui anime cette nouvelle génération. Certains espèrent en une solution miracle, d'autres estiment que la nature fait son oeuvre, punissant les hommes d'avoir manipulé génétiquement ce qu'elle avait créé. Rhine va se retrouver prise au piège, dans une maison mystérieuse, où elle va devenir épouse, en compagnie d'autres jeunes filles, un harem version moderne, avec vue sur un merveilleux jardin labyrinthique d'où elle cherchera à s'échapper.

     

    Dès le début du roman, l'atmosphère est pesante, sombre, étouffante, à l'image de ce labyrinthe, de ce jardin aux fausses allures d'Eden, où rien ne semble réel, à l'image des hologrammes et des images 3D qui sont part intégrante de cet univers, où les riches de la Première Génération vivent, offrant des épouses à leurs fils, entretenant l'illusion d'un bonheur parfait.

     

    Le lecteur trouvera assez peu d'actions dans ce premier volet du Dernier Jardin, l'essentiel étant centré sur l'installation du monde créé par Lauren DeStefano, et les personnages. Et sur le secret qui entoure le laboratoire de Maître Vaughn, le beau-père, au sous-sol de la maison... On se pose beaucoup de questions, à l'image de Rhine, héroïne au caractère bien trempé, qui ne s'en laisse pas conter, mais à l'âme sensible néanmoins. Ses relations avec les autres acteurs d'Ephémère vont occuper bien des pages, mettant en évidence ainsi les divers courants d'opinion de la société, emportant soit l'adhésion du lecteur soit un vrai sentiment de répulsion ou de mépris.

     

    Bref : un premier opus qui met en place beaucoup de choses, et un univers sombre, dans lequel sont plongés des personnages marquants.

     

    Le petit plus : une fin qui promet (on l'espère) plus d'action pour le deuxième volume, qui a pour titre original Fever.

     

    C'est une Lecture Commune : retrouvez les avis des participants !

     

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