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    polux 1 le prince oublié aude vidal-lessard"Polux soupira. "- Ça va être un peu plus compliqué que ce que j'avais imaginé... - Ah, ouais ? ! s' exclama Tara en se collant aux portes, derrière elle. Et je peux savoir ce que t' avais imaginé ? - Oh, je sais pas... Qu'ils nous proposeraient de nous trancher la tête ou de nous laisser partir. Quelque chose de sympa, quoi..."

    Tout le monde sait qui est le Rôdeur. C'est le plus jeune, le plus talentueux et le plus recherché de tous les hors-la-loi, mais c'est aussi le plus mystérieux. Personne ne connait sa véritable identité. Personne sauf Tara, cette fille qui est entrée dans sa vie le soir d'un cambriolage raté. Et c'est là que tout est devenu compliqué.

     

     

     

     

    Polux est une série fantasy québecoise, et qui commence bien avec ce premier opus, Le prince oublié. Si vous aimez les histoires de loups (attention, je n’ai pas dit garous !), c’est une histoire sympathique, jeunesse d’ailleurs, même si les héros sont plutôt aguerris et n’hésitent pas à tuer qui se met en travers de leur chemin.

     

    Dès le prologue (où l’on sent que l’auteur est une fan du Livre de la Jungle, de Kipling), on accroche vite à l’histoire qui semble bien mystérieuse, avec ce Rôdeur qui tient tant à son anonymat, et cette jeune fille sans attaches. On va ainsi découvrir peu à peu qui ils sont, au fur et à mesure qu’ils s’apprivoisent l’un l’autre, ainsi que l’univers fantasy imaginé par Aude Vidal.

     

    Bienvenue donc au Royaume des Quatre –points cardinaux-, où chaque peuple a une couleur de peau et de cheveux caractéristiques, où les différentes tribus qui les composent ont des pouvoirs magiques particuliers, et des rites, des coutumes… et où semble régner en maîtresse la nature, sauvage, et où l’instinct bagarreur, voire guerrier paraît prédominer chez tout un chacun.

     

     A part cela, on a peu d’indices sur le système politique en lui-même –Roi et Reine, qui êtes-vous ? où êtes-vous ?- mais cela n’est pas si gênant, car le roman est vraiment centré sur les personnages principaux, Polux et Tara. On aura droit à notre part de rebondissements, révélations et scènes d'actions, au service d'une intrigue où la pitié ne semble pas être à l'ordre du jour. Bien sûr, il flotte encore beaucoup de zones d'ombres dans ce premier opus, et il sera intéressant de lire la suite, L’œil de glace,  d’autant que Le prince oublié se termine sur un cliffhanger angoissant.

     

     

    Le style est simple et efficace, et ça se lit vite –il faut dire que ce n’est pas non plus le pavé de l’année ! Pour ceux qui craindraient un français québécois, je les rassure : point de criss ou de tabernacle ici ! Aude Vidal-Lessard parle français, comme vous et moi…

     

    Bref : un roman pour adolescents au cœur sauvage !

     

     Le petit plus : le troisième opus, La pierre des mages, est déjà entre les mains de l’éditeur en vue de sa prochaine parution.

     

     

     

     

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    la girafe, le pélican et moi de Roald Dahl

    Qui habite la boutique de bonbons dont rêve Billy ? Le Gang des Laveurs de Carreaux ! Il y a la Girafe au long cou, le Pélican au bec escamotable et le Singe agile.

     

     Quand il rejoint le trio, le jeune garçon ne se doute pas qu'il va participer au nettoyage des six cent soixante-dix-sept vitres du château de Hampshire ! Le vieux duc grincheux, son propriétaire, saura-t-il les récompenser ?

     

     

     

     

    La girafe, le pélican et moi est une petite joyeuseté de fantaisie de Roald Dahl, l’auteur de Matilda. Point de prise de tête pour vos chères têtes blondes avec ce court roman, où les animaux parlent, comme dans toute fable, où ils ont des pouvoirs un peu spéciaux, et où en un coup de cuillère à pot, vos zozos rigoleront en se tenant le bidon.

     

     Dès le départ, on se sent dans la lignée des romans de l’auteur anglais, comme dans Charlie et la Chocolaterie, par la loufoquerie, l’invention et les jeux de mots et par le propos a priori léger, mais un peu plus profond quand on se penche dessus. Ici, il me semble bien qu’on parle des préjugés, et de l’utilité de regarder plus loin que le bout de son nez…

     

     Illustré encore une fois par Quentin Blake, parsemé de chansons simples et drôles, ce livre fera la joie de vos petits lecteurs, sans aucun doute… De plus, ils pourront facilement s’identifier au petit héros, Billy, un petit garçon qui rêve d’avoir…quoi ? rien de bien compliqué : une boutique de bonbons, le paradis pour tout enfant qui se respecte !

     

    Bref : un moment de lecture plus que sympathique, amusant et divertissant.

     

     Le petit plus : le clin d’œil appuyé à Willie Wonka, le génie de Charlie et la Chocolaterie.

     

     

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  •  "associés contre le crime agatha christieQuelque chose à faire ! Qu'on me donne quelque chose à faire !"
    Tuppence ne supporte plus le confort de son existence sans histoires. De l'action, des sensations fortes, voilà ce qu'il lui faut !
    Et puis, Tommy a besoin d'un peu d'exercice lui aussi : Tuppence ne veut pas d'un mari morose et empâté... Alors cette proposition qu'on vient de leur faire est un don du ciel: diriger une agence de détectives, que demander de mieux ? Tuppence va pouvoir prouver qu'elle déborde de talent et d'expérience en la matière... N'a-t-elle pas dévoré tous les romans policiers parus depuis dix ans ? Ah ! Traquer des assassins, lutter contre le crime... Quelle merveilleuse mission !

     

     

     

     

    Cela faisait des années que je n’avais pas lu un roman d’Agatha Christie, que j’avais découverte adolescente. A cette époque, j’en avais avalé pas mal, ayant énormément apprécié l’un de mes premiers contacts littéraires avec le genre policier.

     

     

     

    J’ai retrouvé avec Associés contre le crime tout ce plaisir : plaisir des intrigues, de l’humour sans cesse présent, et des clins d’œil plus que fréquents aux romans policiers, tels que ceux de Sir Arthur Conan Doyle. Je dois avouer mon ignorance des autres auteurs, mais j’ai goûté à chaque fois le fait qu’Agatha Christie pense à ses lecteurs, en nous rappelant le principe même de chaque héros dont il est question. Il est clair que l’auteur ne s’est pas privé, de plus, d’une belle mise en abyme !

     

     

     

    Les Beresford, c’est un couple éminemment moderne pour moi : point de machisme (et pourtant, on aurait pu croire, au vu de l’époque, mais c’est certainement dû à la projection qu’a fait l’auteur sur son personnage féminin de Tuppence), une complicité extraordinaire, des petites piques humoristiques, une pseudo-compétition entre eux, et au final une belle complémentarité.

     

     

     

    L’intrigue générale, reprendre une affaire de détectives privés comme couverture à une mission d’espionnage a priori assez simple, est le prétexte à d’autres, découpées en chapitres comme en autant d’énigmes à résoudre. Les titres, comme les affaires, sont souvent drôles, tant dans leur présentation que dans leur résolution…

     

     

     

    Bref : un excellent moment en compagnie de la Reine du Crime !

     

     

     

    Le petit plus : Tuppence et Tommy apparaissent dans d’autres romans…

     

     

     

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  • (Serge Lehman présente) La guerre des règnes, de J-H. Rosny aînéCe recueil comporte quatorze récits dont le mythique La Guerre du feu. Il est dirigé et commenté par Serge Lehman, le meilleur essayiste de science-fiction contemporain.


    On doit à Rosny aîné, outre la création de l’académie Goncourt, l’invention du roman préhistorique, mais aussi les premiers chefs-d’œuvre de science-fiction moderne en droite ligne d’H.G. Wells, dont il anticipa même parfois les thèmes.

     

     

     

     

     

     

    Rude mission que de lire en un mois les quelques 700 pages de ce recueil de l'oeuvre de Rosny aîné, mais que j'ai accepté de fort bon gré... Mais je vous conseille néanmoins, de prendre le temps de pauses entre chaque, afin de savourer au mieux les différents univers que propose l'auteur.

     

    On rentre dans le vif du sujet dès le départ avec La Guerre du Feu, et j'avoue que j'ai été bluffée ! Le style du précurseur du roman préhistorique est si imagé, que chaque scène est vivante ! On sent le vent souffler dans les herbes, respirer les hommes, et les sentiments qui les habitent en viennent à nous agiter également... Précis, avec force détails, on se retrouve plongé en pleine course au feu, élément vital s'il en était pour la tribu qu'on découvre hagarde, au début du roman. Le reste est à l'avenant...

     

    Ensuite, on avance dans le temps... car Rosny aîné régale le lecteur avec des thèmes universels, anticipant sur des questions écologiques, plaçant l'Homme au coeur du "débat" : qu'est-ce que le progrès pour l'humanité ? quelle place pour celle-ci ? la nature doit-elle se plier à l'homme ou l'inverse ? Le tout nous est narré le plus souvent de façon épique, et l'on se retrouve souvent en plein roman d'aventures, même s'il est visionnaire, futuriste.

     

    Bref : une vision de l'humanité au travers des siècles, depuis la préhistoire jusqu'à un lointain futur, depuis les débuts du roman préhistorique jusqu'au space opera (eh oui, on va sur Mars, en 1925, bien plus loin que la Lune avec Jules Verne), dans un style vivace.

     

    Le petit plus : Serge Lehman nous offre quelques 30 pages autour de l'auteur et de son oeuvre, qui nous les rendent plus familiers et les remet dans leur contexte historique. Et bien sûr, n'hésitez pas à regarder l'excellente adaptation de La Guerre du Feu, par Jean-Jacques Annaud !!

     

    Merci qui ? Merci à Livraddict et aux éditions Bragelonne pour cet exemplaire, qui renoue avec la collection Trésors de la SF !

     

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  • Starters 1 lissa priceDans un futur proche : après les ravages d’un virus mortel, seules ont survécu les populations très jeunes ou très âgées : les Starters et les Enders. Réduite à la misère, la jeune Callie, du haut de ses seize ans, tente de survivre dans la rue avec son petit frère.

     

    Elle prend alors une décision inimaginable : louer son corps à un mystérieux institut scientifique, la Banque des Corps. L’esprit d’une vieille femme en prend possession pour retrouver sa jeunesse perdue.

     

    Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu…

     

    Le genre dystopique est à la mode, même si je l'ai découvert il y a déjà quelques années, et je ne pouvais qu'aller voir -ou plutôt lire- ce que Starters avait dans le ventre ! Je dois dire que je n'ai pas été déçue, conquise que j'ai été par l'ambiance et le monde assez désespéré et désespérant que nous dépeint Lissa Price.

     

    L'univers créé ici me fait relativement penser à celui de Gemma Maley dans sa trilogie de La Déclaration : en effet, jeunes et vieux sont devenus quasiment des ennemis, à ceci près que dans Starters, lorsqu'il s'agit de la caste la plus riche (un des poncifs du genre, où les plus aisés dominent les pauvres) elle a recueilli ses petits-enfants, sur lesquels elle veille comme sur la prunelle de ses yeux.

     

    A situation désespérée, La Banque des Corps offre une solution miracle... Notre jeune héroïne, Callie, va y recourir et nous allons découvrir avec elle les dessous de cette drôle "d'avancée technologique". Les arcanes de l'entreprise vont nous révéler les tenants et les aboutissants de cette nouvelle société post-apocalyptique. L'intrigue tient bien la route -elle est, de plus, à plusieurs niveaux, et donc riche en rebondissements, révélations, actions et suspens-  et les personnages que nous cotoyons sont bien dépeints, plutôt finement, et l'auteur évite l'écueil du manichéisme (ouf !).

     

    Le gros point positif de ce premier volet (a priori, c'est une duologie), c'est vraiment le propos dystopique en lui-même : on est face à des questions d'ordre éthique, que je rapprocherais pour ma part d'un autre roman du genre, Les fragmentés, même si les deux livres ne sont pas des copies conformes, loin de là ! Toucher à l'idée de la séparation du corps et de l'esprit, c'est quand même se confronter à toute une éducation religieuse et à des interrogations philosophiques...

     

    Bref : une dystopie prenante, avec sa part d'émotions (même si je n'en ai pas encore parlé !), et qui nous laisse sur notre faim avec de quoi nous triturer les méninges !

     

    Le petit plus : en attendant la suite, l'éditeur a sorti -gratuitement !- Le Portrait d'un Starter en version numérique, afin de découvrir plus avant l'univers créé par Lissa Price.

     

    Qu'en ont pensé mes cop's de LC ? C'est par ici que ça se passe !

     

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